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HISTORIQUE DU THIEU-LÂM

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LE THIËU-LÄM TU EST UN STYLE D’ART MARTIAL TRADITIONNEL SINOVIETNAMIEN TRES ANCIEN QUI TIRE SA SOURCE DU STYLE CHINOIS SHAOLIN.

Thiêu-Lâm = petite forêt = Shaolin

 

HISTOIRE DU TEMPLE

Le temple Shaolin est situé sur le mont Song (Songshan: Montagne du milieu), dans la région du Danfeng qui se situe dans la province du Henan. Le mont Song fait partie d’une chaîne de montagnes très importante pour le peuple chinois puisque si on se place sur le mont Song, il est possible d’observer chaque point cardinal « pointé » par les quatre autres montagnes.

 

CONSTRUCTION

Le temple Shaolin a donc été fondé en 495 ap.J-C.au pied du mont Song, sur son flanc ouest d’après les ordres de l’empereur Hsiao-Wen en l’honneur d’un moine indien nommé Batuo (Fo Tuo en chinois). Son but premier était de servir de plate-forme pour les moines indiens qui venaient traduire les oeuvres Bouddhistes (appelées « sutras ») en chinois. Au sixième siècle, un autre moine indien du nom de Bodhidharma (Ta Mo en chinois) est arrivé au temple. Il était venu prêcher une nouvelle approche du Bouddhisme incluant des longues méditations. Cette doctrine est à l’origine du Bouddhisme Ch’an qui sera connu au Japon, puis dans le monde, sous la dénomination japonaise « Zen ».

 

LA LEGENDE DE BODDHIDHARMA

Au 6ème siècle, la cour impériale de Chine à Nankin reçut la visite d’un moine Indien venant de Kanchipuran (région de Madras). Il était le troisième fils du roi Sughanda de Madras et se nommait Boddhidharma, connu en chine comme Po Ti Ta Mo. Cet homme était le 28ème patriarche bouddhiste. Malheureusement (ou heureusement pour les artistes martiaux), son entrevue avec l’empereur Wu fut un échec et il traversa le Fleuve jaune sur un roseau pour se réfugier au Temple Shaolin.

La légende dit qu’il ne se remit pas de cette entrevue et qu’il s’isola durant neuf années pour méditer Elle dit aussi qu’il se coupa les paupières après s’être assoupi et que celles ci ont donné naissance à un théier.

À la fin de sa méditation, il reçut l’illumination et décida d’enseigner une nouvelle doctrine: le Ch’an. Toutefois, voyant les moines dans une condition physique déplorable, il décida de leur apprendre une série de 18 mouvements destinés à fortifier le corps et l’esprit appelée les « 18 mains des disciples de Bouddha » (Shih Pa Lohan Sho), répertoriés dans le « traité des tendons et des muscles » (I Chin Ching), attribué à Boddhidharma. La légende veut que ces mouvements soient à l’origine des Arts Martiaux de Shaolin. Il quitta le Temple voyant que les moines préféraient l’aspect martial de l’entrainement. On le dit mort en 557 mais dans sa tombe, on ne retrouvera qu’une sandale et une robe… Des témoins diront l’avoir vu en route pour l’Inde chevauchant un Tigre et ne portant qu’une seule sandale.

Quelques précisions historiques :

Les techniques de combat existaient en Chine et ailleurs bien avant l’arrivée de Boddhidharma. En effet, les conflits entre clans ou contre des envahisseurs avaient lieu déjà bien avant. Rien qu’en Chine, en l’an 260, deux experts en combat sont chargés de défendre le trésor de l’ermitage de Songshan et il est naturel de penser que les connaissances au point de vue des techniques de défense et de conquêtes étaient bien connues longtemps avant notre ère, en Chine comme ailleurs.

On peut toutefois estimer que ce personnage est le fondateur de la branche Ch’an du Bouddhisme et que c’est lui qui introduisit la notion de Wu Te (La vertu martiale) dans les arts de combat. Grâce à lui, on ne pense plus seulement à se battre. On cherche à développer tant l’aspect physique que MENTAL et SPIRITUEL.

 

LES MOINES-GUERRIERS

Il y a environ 13 siècles, le temple Shaolin comptait un demi-millier de moines experts dans l’art du combat, soit près du tiers des moines du Temple. Il s’agit de l’empereur T’ai Tsung (Li Shih-Min) de la dynastie T’ang qui a permis le développement de Shaolin en autorisant la pratique des Arts Martiaux au sein du Temple comme une pratique complémentaire du Bouddhisme Ch’an. Cette autorisation ne fut pas veine car sur une tablette conservée dans le temple, on peut voir que l’empereur demanda assistance aux moines Shaolin alors qu’il était en difficulté face à un envahisseur. Le Temple n’envoya « que » 13 moines et ils ont sauvé la situation. Suite à cela, l’empereur proposa aux 13 moines des postes de choix à la cour mais ils refusèrent prétextant que leur Art du combat ne devait être utilisé que pour protéger le Temple Shaolin et pour garder les moines en bonne (et même excellente) condition Physique. Ils ajoutèrent que « puisque le monde est aujourd’hui en paix, nous rentrons dans notre monastère mais si le pays a un jour besoin de nous, nous livrerons combat à nouveau ». C’est à cette époque que l’empereur lui décerne au Temple le titre de Premier monastère de l’Empire et que la première forêt de Pagode est créée.

 

DESTRUCTIONS ET EXPANSIONS

Le Temple Shaolin a subi plusieurs destructions, notamment celles dites des Trois Wu, décrétées par les Empereurs Tai Wu Ti (en 556), Zu Wu Ti (en 692) et Tang Wu Zhong (en 884). Le Temple fut également détuit en 589 par des bandits, abandonné en 890 lors de l’abolition des monastères et re-détruit de 960 à 975 par un décret impérial.

Le Temple retrouve son éclat sous la dynastie des Ming (1376-1428) où le Temple liait des liens avec la cour impériale. Le moine Chang Wo parcourt Okinawa, la Malaisie, le Vietnam, la Corée et d’autres contrées encore.

L’influence de Shaolin sur les Arts Martiaux va se ressentir dans toute l’Asie. Elle est visible encore de nos jours avec les nombreuses écoles NON-CHINOISES qui portent le nom de Shaolin (SHORIN à Okinawa, SAO LIM en Malaisie, THIÊU-LÂM au Vietnam,…).

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